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Ne cherchez plus l'or du temps
EditeurLa rumeur libre
CollectionPlupart du temps
Date de parution03/2010
ISBN/code barre978-2-35577-016-6
Format (mm)121 x 182
ReliureDos carré collé, cahiers cousus
Nombre de pages64
Poids75 g
(extrait)
Les hommes se sont dressés contre eux-mêmes, contre leur propre humanité tranchée à coups de sabre et de faucilles d’or. Ils cherchent l’énigmatique fin de la vision qui les fit naître. Alors que seul gravir les appelle, au-delà de la nécessité furieuse. À coups de haches et de ténèbres, ils ont entamé la chair de l’être et le grand prédateur revient hanter leurs rêves. Noire apparition d’une origine combattue et jamais dépassée, toujours menaçante en leurs coeurs et de bouches qui saignent.
(extrait)
Dans le ruissellement opaque des âges, l’infini laissa choir sa divinité. Il se fit angoisse et tremblement et nulle adoration ne put réconcilier les hommes avec la mémoire perdue de la terre. Loin très loin s’exila l’infini, infiniment lointain, infiniment brisé, infiniment enchaîné au dieu chasseur de lumière. Alors fut effacée la route des étoiles, tout feu disparut des poitrines usées, des esprits écrasés d’impénétrable ennui. Hommes. Ils ne savaient plus. Obsédés d’un unique au-delà, ils voyagèrent au-devant de leur mort, mais la mort, entêtée, les poursuivait toujours.
Poursuivis ils marchèrent parmi les monstres endormis puis éveillés soudain — et c’était la cendre des apocalypses, la terreur guerrière de l’impensable. Hommes à peau de tigre, dévoreurs des aurores promises, gravisseurs de montagnes où s’érige l’abandon étendard du sacrifice. Enfants bercés des couteaux de lune dans le temple des nuits. Hommes aux songes de panthères tapis parmi les fougères arborescentes du mensonge.
Hommes à la voix de soufre perdus aux marécages de la honte. Hommes de toute haine et de l’ailleurs physique des ténèbres. Qui guérira votre lente agonie de sève purulente, qui évidera l’écorce fragile du silence, dans la férocité du temps qui gronde ?
Orage des murmures.
Press book
Des retombées immédiates ou primitives de l’âme
Lettre à l'auteur du 29 avril 2010
(à propos de Ne cherchez plus l'or du temps)
Il ne faut point l’y chercher, car, laisses-tu entendre, il n’y a pas d’âme, c’est-à-dire pas de disposition à aimer ni à gémir ni à se réjouir dans l’or du temps. Mais alors, comment se sont écrites par tes mains ces retombées immédiates ou primitives de l’âme que nos maîtres en philosophie nous disaient dans leurs leçons d’autrefois ne pas devoir confondre ?
Read more...Un bouquet de mots brulants
En quête du temps, Livre et lire, 256, nobembre 2010
(à propos de Ne cherchez plus l'or du temps)
Ne cherchez plus l’or du temps explore avec force la désagrégation d’un sentiment sans que l’on sache si l’amour évoqué est encore de ce monde ou bien n’est plus. Un texte dur comme une pierre sur laquelle l’auteur a posé son bouquet de mots brûlants.
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