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Grammaire du retour (Véronique Laupin)

Laupin Véronique

Grammaire du retour

EditeurLa rumeur libre

CollectionPlupart du temps

Date de parution04/2009

ISBN/code barre978-2-35577-007-4

Format (mm)121 x 182

ReliureDos carré collé, cahiers cousus

Nombre de pages96

Poids105 g

Prix 12,00 €
Feuilleter

(extrait de la préface)

Le retour est une zone d’incompréhension, innervée par le désir de comprendre. L’espace et le temps se sont réemmêlés, redevenus le chaos d’avant la première heure, où la chronologie semble anéantie. Le temps est un sac de solitude et l’espace, une géographie de la dérive. Le retour est une zone de coexistence, d’ancien et de nouveau, de créé et d’incréé, musées et fusées, trouble passage où trinquent, festifs et vaincus, fantômes et vivants, au même banquet qui sert à tous de funérailles et de noces en même temps. Zone dont l’écriture devient l’accomplissement d’un rêve-démiurge : que tout puisse tenir en un, choses du passé et choses du présent, de l’ici et de l’ailleurs, dans le lieu unique de la page.

(extraits)

6.
 Certitude non déclarée, longues traînées de nuée blanche dans le ciel défiguré, figuiers, bras de mer qui désigne en Pythie l’écorce terrestre comme un mystère qui n’a pas de nom, pas de résolution.
 Incertitude pourtant. Toujours le règne du cosmos, n’épargnant pas la conscience — le temps fait un pli avec l’espace et pourtant, je n’ai plus d’appétit. Le monde, à comprendre, donne soif. Nous nous déplacerons peut-être autrement quand des îles, nous n’aurons plus l’exemple des oiseaux.

13.
 CE QU'ON APPELLE UNE FÊTE

Je dis : ô mon dieu vous n’auriez pas
 désiré comme une existence
 ça
 (soirée où trop de monde
 déblatère
 et puis sur les chiottes
 je pisse et je prononce ô mon dieu
 depuis tant de siècles nous
 disons ô mon dieu
 refusons d’entendre
 l’écho muet qu’une telle adresse
 procure
 mais qu’en cette adresse
 nous savons
 que nous n’avons personne
 à qui nous adresser
 c’est en cette adresse
 que je sais
 qui est le dieu
 en qui je ne crois pas)
 Ô le temps
 que l’alcool dévaste sans plus
 faire mal
 on acquiert l’équidistance nécessaire
 qui s’octroie le culot
 de visions (parfois)
 transversales
 ça sent la pisse
 odeur plus brave
 que cet extrait de rose
 absente qui figure
 aux magazines des dames
 ayant bu n’ayant pas bu
 d’ailleurs cela revient au même
 la même syndicale indifférence
 la même tension mathématique
 les mêmes incertitudes et les mêmes certitudes
 votre volonté et ma soumission
 de commun seulement ceci :
 un sourire qui donne l’amitié
 au principe comme au pire
 les mêmes lois remplacées par l’absence de loi
 et dicterai-je encore ces autres phrases
 qui n’ont d’autre réalité
 que ce pauvre soir où elles se livrent ?
 Être dans ce plain-chant
 qui n’admet
 aucun tarissement
 fait jouir
 aussi bien qu’en un lit
 entendez-vous ?

25.
 SILENCE

Nous aurons à prier un jour
 serons-nous prêts
 à toute indulgence
 quand nous aurons ce grand savoir ?
 (mystère, ô sac de connaissance)
 un truc, un pinceau, quelques plantations équilibrées
 ton cul, ta belle gueule, ma vie et c’est tout
 mon dieu
 pourquoi ne viens-tu pas me rechercher dans mon désir ?
 (je pleure et le crie à voix basse)
 je m’adresse à dieu
 mais le langage le fait tout seul
 mais c’est moi-même
 (je suis cet autre à qui je demande tout)
 je voudrais être
 infirme de cette explosion lente
 qui tente quelque plainte
 encore et encore de temps en temps
 à l’endroit de l’absence
 une impossible pacification
 n’endigue que le manque

Press book

Une poésie qui ne se paie pas de mots

Bruno Douvey, écrivain, ex-directeur des éditions Seghers

Lettre à l'auteur

(à propos de Grammaire du retour) « ...j’ai aimé votre Grammaire du retour, poésie simple et profonde à la fois, poésie qui ne se paie pas de mots et touche au cœur, parle du cœur, je vous en remercie… »

 

 

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Une descente dans l'incompréhension

François-René Simon, journaliste

Lettre à l'auteur

(à propos de Grammaire du retour) « …cette descente dans l’incompréhension d’un amour brisé d’un départ de l’amour et du creux qui demeure et qui est de l’amour encore ruban de Moebius en forme d’infinie torsion de ce qui est dans ce qui n’est plus tension subsistante persistante entêtante dans par et sous vos mots […] comme une main chasse une mouche invisible je n’ai pas tout compris mais tout deviné… »

 

 

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La trame narrative d'une désaliénation

Anne Brouan, écrivain

Lettre à l'auteur

(à propos de Grammaire du retour) « ... une étrange limpidité du sens, comme si l'on pouvait reconstituer dans l'ordre des jours la trame narrative de cette désaliénation cruelle, de cet aller-retour de l'amour à l'amour une fois traversée la violence des corps et des mots perdus...»

 

 

 

 

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Lire et relire doucement

Margot Marguerite (écrivain, auteur de polars)

Lettre à l'auteur

Je lis et relis ta poésie... doucement... doucement. C'est exactement le contraire de ma littérature qui recherche la vitesse

 

 

 

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Le geste de patience qui repousse les vagues primordiales de néant

Patrick Laupin  (écrivain)

Lettre à l'auteur

... ton livre est parfait... concrètement et rêveusement dédoublé à l'intérieur, comme s'il eût été fait par la créature rêvée de ton premier jugement intérieur, antérieur, futur et simplement présent par le geste de patience repoussant les vagues primordiales de néant, éternelle sorcellerie évocatoire qui ne compte ses alliés que dans l'humaine langue de pauvreté qui ne renonce pas à l'essentiel...

 

 

 

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Espace et temps réemmêlés

Béatrice Commangé (écrivain)

Lettre à l'auteur

....lecture opportune et douloureuse des "souvenirs"... C'est très beau, cette décantation, cette épure de l'histoire, ces sons, ces secondes, ces images qui demeurent, à jamais, dans leur ordre, présentes, irréversibles....

 

 

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La source qui mène vers des eaux troubles

Lionel Parlier (metteur en scène)

Lettre à l'auteur

"Merci beaucoup pour ton livre, Véronique, je l’aime beaucoup. J’y retourne comme on va à la source qui vous mène vers des eaux troubles..."

 

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Des vagues pleines d'amour

Natalia Wolkowinski (comédienne)

Lettre à l'auteur

"...De mettre ces mots en vie, j’ai été retournée. Envie d’y rester sur ces vagues pleines d’esprit, de vérité, d’émerveillement et d’amour."

 

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