Friday 15 November 2024
My account
You are not logged into the system
.
Payment secured by Credit Agricole e-transactions
Basket
The basket is empty

À compter du 29 août 2018 les connexions sont cryptées pour la sécurité de vos paiements.

Oeuvres Poétiques Tome 1 (Dominique Sampiero)

Sampiero Dominique

Oeuvres Poétiques Tome 1

EditeurLa rumeur libre

CollectionLa Bibliothèque

Date de parution09/2016

ISBN/code barre978-2-35577-123-1

Format (mm)141 x 192

ReliureCahiers cousus, couverture avec rabats

Nombre de pages416

Poids475 g

Ouvrage publié avec le concours de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Price £ 22.00
Run over

Ouvrage publié avec le concours de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le 1er Tome des Œuvres Poétiques de Dominique Sampiero contient la réédition revue et corrigée des ouvrages suivants :
Sève, la nuit des sources, Cahiers Froissart, prix Luc Bérimont, 1987 ;
L’Homme suspendu, Fondation David Kupfermann, prix Rutebeuf, 1989 ;
La pluie est un rosier, Cahiers de Poésie Verte, prix Troubadours, 1990 ;
Extrait du manuscrit, La Bartavelle, 1991 ;
La Vie pauvre, L‘atelier Imaginaire – Éditions de la différence, 1992 ;
Grammaire du granit, La Bartavelle, 1994 ;
Centre ville, Paroles d’aube, 1995 ;
Épreuve de l’air, Les éditions du Laquet, 1998.

(4ème de couverture)

« C’est peu de chose un regard mais le monde y tient. » Dominique Sampiero est lyrique. Écrivain à brusques bouffées d’air, de tendresse et de fièvre. À changements soudains de climat, de tonalité, de régime. À précipitations, lenteurs, adorations, vertiges, chutes, louanges et palpitations… Il est à lui seul toute une gamme de lyrismes.
Une octave. Une portée. Une partition de voix. L’écriture de Dominique Sampiero tend vers l’étreinte. S’efforçant aussi bien d’embrasser ce qui est là lumineusement, notre « fraîche évidence », que d’empoigner l’obscurité qui nous supporte, nous attend et nous échappe. Tous ses livres sont des entailles et des entrailles : des famines et des soifs, des élans, des frayeurs, des ventres et des sexes aussi avec leurs coulures, et des regards toujours ouverts en grand sur le monde proche, attentifs aux moindres signaux de ceux qui y vivent, nos semblables.
Sampiero écrit « tôt le matin », avec sa faim. À l’heure où s’éveille le besoin de sens et de présence (« J’ai faim tout à coup du monde »). Cet appétit lyrique de vivre, le visage d’autrui le ravive en lui : rien de nécessaire et d’urgent qui ne passe par là, accrochant ses pas à un être, tendant les phrases comme des bras, des paumes, vers sa figure et vers son corps. Les mots sont l’ombre portée des invisibles liens qui nous attachent à nos semblables. Liens de cœur devenus fi ls d’encre, aussi bien que filets de voix, filages de temps, fêlures et afflux.
La voix de Sampiero est en lutte. Contre la matière, contre le sommeil, contre le vertige. Entre abandon et raidissement, elle s’écrie et s’écrit par poussées ou par chutes, en lignes de prose brisée, en saccades, en rythme toujours. Car « écrire est le même épuisement d’amour que l’amour ».

Jean-Michel Maulpoix