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Les disparus
EditeurLa rumeur libre
CollectionPlupart du temps
Date de parution03/2017
ISBN/code barre978-2-35577-125-5
Format (mm)141 x 192
ReliureCahiers cousus, couverture avec rabats
Nombre de pages160
Poids195 g
(4ème de couverture)
Tu marches
sous un ciel transparent
et ton allure est un fleuve
qui s’évanouit dans l’océan.
Queltehue que tes mains
découvrent entre les flammes
d’une maison de ronces.
Pour cette raison tu existes,
comme une horloge
dans la nuit,
À l’heure où le hibou
troque son
bracelet d’écailles.
LES DISPARUS
Me mandaron una carta
por el correo temprano…
(Violeta Parra.)
Je ne crois pas aux magiciens
qui font disparaître les pigeons
ou les lapins.
Ils ne possèdent pas la vérité.
Rien ne peut disparaître, sauf
qu’un jour j’ai vu disparaître
une ville
et ses montagnes,
sa rivière et ses arbres.
J’ai vu disparaître aussi
des personnes, des professeurs,
des médecins, des étudiants.
Tous avaient une barbe de cent ans,
pourtant ils ne connaissaient
pas la neige de l’hiver.
Leurs familles les cherchent
encore, dans les cimetières,
dans les montagnes,
au milieu
de la poussière des rochers.
On les appelle « les disparus ».
Leurs assassins
habitent une maison
où la lumière est peut-être
l’autre moitié de l’univers.
Ils disent qu’ils ont perdu
la mémoire, que seule
la fumée est un refuge
Semblable
à l’œil
d’un corbeau.
Eux, les assassins, savent
rigoler
et se sentir heureux.
Par contre, les familles
des disparus vont
par les chemins
En faisant une prière,
une bougie à la main,
Comme toujours.
Comme toujours.