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Divan du Tamarit (1931-1934) suivi de Sonnets de l'amour obscur (1935) (Lorca Federico García)

Lorca Federico García

Divan du Tamarit (1931-1934) suivi de Sonnets de l'amour obscur (1935)

édition bilingue - Préambule et traduction de l'espagnol par Laurence Breysse-Chanet

EditeurRumeurs éditions

CollectionRumeurs Littératures

Date de parution06/2022

ISBN/code barre978-2-493-18200-5

Format (mm)141 x 192

Reliuredos carré collé, couverture avec rabats

Nombre de pages120

Poids165 g

Price £ 17.00
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Les deux ensembles qui sont ici réunis, Divan du Tamarit et Sonnets de l’amour obscur, ont une histoire éditoriale complexe... Le premier livre, Divan du Tamarit, d’une conception postérieure à l’écriture des poèmes, amorcée dès le retour en Espagne en 1930, a très certainement été rendu possible par le voyage à New York : l’expérience d’une libération, personnelle et poétique, l’une ne peut aller sans l’autre. Le second ensemble est très bref, ce sont onze sonnets. Mais comme le dit José Ángel Valente, ce qui est bref n’est pas à confondre avec ce qui est court. Ce qui est bref, c’est ce qui dure après la fin de la lecture. Ces sonnets sont l’expression d’un déchirement amoureux d’une intensité à couper le souffle, vécu au fil de l’année 1935. (extrait du préambule de Laurence Breysse-Chanet)

(4ème de couverture)

LES DEUX ENSEMBLES ici réunis, Divan du Tamarit et Sonnets de l’amour obscur, sont des testaments poétiques. Tout au moins, c’est ainsi que la violence de l’histoire nous contraint à les lire. Qu’aurait ensuite écrit Lorca, sans doute le plus connu des poètes espagnols, le martyr fusillé à l’âge de trente-huit ans par les franquistes ? On souffre, on se tait. On vit dans ce qu’il nous a laissé. L’écriture des poèmes de Divan du Tamarit commence au retour du grand voyage de Lorca à New York puis à Cuba, où il fait l’expérience d’une libération, personnelle et poétique. Depuis la réinvention de la tradition arabo-andalouse, les qasidas et les gazels sont des poèmes brûlants comme le sable blanc du désert, où se désintègre le corps du moi devenu pure flamme sonore. Quant aux onze sonnets, ils expriment un déchirement amoureux d’une intensité à couper le souffle, vécu au fil de l’année 1935. Ils mènent le lecteur à faire un pas de plus dans l’énergie du malheur, quand soudain tout se retourne en pure beauté, depuis la torture amoureuse la plus radicale. Le corps de la langue, traversé par une voix basse qui racle les sons comme un couteau et pourtant les fait chanter comme les cordes d’une guitare, fait entendre ce que l’on ne peut dire que par la poésie. C’est cela que nous voudrions faire résonner, cet amour, contre la mort.

Traduction

Laurence Breysse-Chanet est professeure des universités (Sorbonne Université). Publications et recherches sur la poésie en langue espagnole aux XXe et XXIe siècles, critique et traduction. Prix de Traduction de Poésie Nelly Sachs 2010.

Articles sur la poésie espagnole, Génération de 27, Claudio Rodríguez, José Ángel Valente, Antonio Gamoneda, et hispano-américaine, José Lezama Lima, Emilio Adolfo Westphalen, César Vallejo. Ouvrages critiques sur Manuel Altolaguirre, En la memoria del aire. Poesía y poética de Manuel Altolaguirre (Malaga, 2005) et sur Antonio Gamoneda, Redes azules bajo los párpados (Éditions Hispaniques, 2019). 

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