samedi 23 novembre 2024
Mon compte
Vous n'êtes pas identifié
.
Paiement en ligne sécurisé par e-transaction du Crédit Agricole
Panier littéraire
Le panier est vide

À compter du 29 août 2018 les connexions sont cryptées pour la sécurité de vos paiements.

Gilles Jallet

Jallet Gilles

Gilles Jallet est né à Paris, le 23 août 1956. Ses grands-parents et ses parents sont originaires du Lot, plus spécialement, dans le causse de Gramat, à Roc-Amadour. Il a passé son enfance à Cahors, où son père travaillait à la Mutualité Sociale Agricole du Lot. De 1969 à 1974, il fut envoyé en internat, au Caousou ; études de lettres en classes préparatoires au lycée Fermat, puis au lycée Saint-Sernin, à Toulouse. En 1978, il s’inscrit en philosophie à l’Université Toulouse-Mirail pour y suivre les cours de Gérard Granel. À partir de 1980, il décide de s’installer à Paris, où il trouve un emploi dans une compagnie d’assurances, et de se consacrer à la poésie. Lit Totalité et infini d’Emmanuel Lévinas, lecture décisive qui lui inspire l’écriture des poèmes de « Contre la lumière » qu’il envoie à Mathieu Bénézet, rencontré deux ans auparavant. Il publie alors Partis d’Asine, au Voleur de Talan, en 1984, et Contre la lumière aux éditions Seghers, en 1985. La même année, il fait paraître un essai sur Hölderlin, aux éditions Seghers, dans la collection « Poètes d’aujourd’hui ».

Dans les années 1986-87, il crée, avec Xavier Maurel, les éditions Monologue, d’après le texte célèbre de Novalis, et la revue du même nom, où il publie une nouvelle traduction de « La Nuit » de Novalis. Lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986, il se trouve en Corse du Sud ; durant les jours qui suivent, il écrit les poèmes de « … un reste reviendra ». Rencontres fréquentes et promenades dans le causse de Gramat avec le peintre Miklos Bokor, qui travaille l’été dans sa maison de Floirac, au bord de la Dordogne. En 1988, les éditions Seghers publient… Un reste reviendra, sous-titré « Contre la lumière II ». Quelque temps après la parution d’Une Vie de Roger Laporte, il travaille à une longue étude intitulée « L’écriture et la chose », laquelle est publiée, en décembre 1988, par Jean Piel, dans la revue Critique. En 1989, paraît chez Monologue En, journal d’Engadine, qui reprend l’itinéraire d’un voyage en Haute-Engadine, effectué en 1981. Publication, à l’automne 1990, de l’essai sur Novalis, intitulé « Pensée et poésie », aux éditions Seghers, suivi d’une traduction complète du « Monologue » et des « Dialogues » de Novalis, et de « Lettre à une allemande », écrite en résonance avec la chute du mur de Berlin, en novembre 1989.

En avril 1990, à l’invitation de Roger Laporte, qui dirige le Collège International de Philosophie (CIPH), il donne une conférence intitulée « Novalis, une réflexion seconde ». C’est en juillet 1991, au cours d’un voyage à Münich en compagnie de Laurent Cassagnau, que, faisant une halte à Tübingen pour visiter la « Tour-Hölderlin », il découvre l’édition de Francfort du Cahier manuscrit de Hombourg par D. E. Sattler. Il entreprend alors de traduire le fragment de « L’apriorité de l’individuel sur le tout », et d’écrire une étude sur les ruptures d’expression dans la poésie tardive de Hölderlin. Il y a le silence des années suivantes, un silence seulement interrompu par des tentatives de plus en plus fragmentées, dont « Le noir et le blanc », publié en trois parties, d’octobre 1997 à mai 1999, par la revue Ralentir travaux, porte la trace indissoluble. Les massacres de population civile engendrés par la guerre de Bosnie-Herzégovine, à la porte même de l’Europe, creusent de trous noirs la langue fragmentée de ce poème.

Des événements plus personnels viennent s’ajouter à cette crise de création poétique : en janvier 1993, il adresse à sa sœur Marie-Pierre, alors internée à la prison d’Albi, un carnet manuscrit de poèmes, illustré par des dessins et des collages de Jean-Paul Héraud. La plupart de ces poèmes, « À la seule, éclat », « Falaise de Pinsac », « Sur la mort d’Élie », « L’Oublié », « Lune et destin »,ainsi que « Le blanc et le noir », ont été reproduits dans L’Ombre qui marche, publié en 2004, aux éditions Comp’Act, dans la collection « Le Manifeste ». De 1994 à 1995, il édite avec Xavier Maurel, dans la collection Acturiae (mot latin qui signifie « petites barques »), à la cadence d’un par semaine, environ 50 textes de poètes et écrivains contemporains, tels que Franck Venaille, Fabienne Courtade, Mathieu Bénézet, entre autres.

À partir de l’année 1998, Gilles Jallet se retire, le plus souvent possible, dans le causse de Gramat, à Roc-Amadour, pour y écrire un nouveau cycle de fragments en prose, qui seront publiés, fin 2002, dans la revue dirigée par Henri Poncet, La Polygraphe, puis repris intégralement dans L’Ombre qui marche. Rencontre avec André du Bouchet, en décembre 1999, dans son appartement parisien, rue des Grands-Augustins. Durant l’été 2000, il arrange une rétrospective du peintre Andoche Praudel, dans la crypte saint Martin, à Souillac (Lot), pour laquelle il conçoit une monographie intitulée « Peintures », accrochée sur les piliers. En même temps, Monologue publie Sous les cerisiers, une prose poétique écrite d’après une calligraphie éponyme du peintre. Début 2004, La Polygraphe publie une nouvelle série de 16 poèmes intitulée « Les Sembles »,selon tel mot d’enfant, « the seems », inventé par S. T. Coleridge et, en février 2006, « Le dernier homme », un poème écrit en forme de monologue, suivi d’une « Petite glose », paraissent dans Suspendu au récit, aux éditions Comp’Act.

Ce dernier poème caractérise aussi la fin des années concentriques à Roc-Amadour ; en effet, à partir de l’année 2006, il effectue de nombreux séjours à l’étranger qui vont influencer sa pratique d’écriture, notamment par l’alliance de la prose et de la poésie dans des strophes amples, des vers d’exceptionnelle longueur s’enchaînant les uns aux autres par le recours fréquent à l'enjambement. Ainsi, « Dépaysement natal » fut d’abord commencé à Coimbra, puis achevé à Lisbonne ; la première partie de « Galatée à part » a été composée à Istanbul, la seconde à Munich ; « La mort d’Empédocle » a été écrit au cours d’un séjour à Syracuse, en Sicile, et « Un nouveau songe de l’infini », sur l’île de Patmos, en Grèce. Les quatre poèmes font partie d’un ensemble intitulé « Réminiscence et prophétie » dont plusieurs extraits ont été publiés dans les revues Le préau des Collines (2008), Europe (2010) et Voix d’encre (2011). C’est à partir de l’année 2012 que Gilles Jallet a entrepris de recomposer, en vue d’en faire un seul et même livre, l’ensemble de son œuvre poétique, sous le titre définitif de Contre la lumière, qui est paru e septembre 2014 chez l’éditeur La Rumeur libre.

En parallèle à son écriture de poésie, il se consacre à de nombreux articles de critique littéraire, notamment sur la poésie contemporaine, qui paraissent régulièrement dans Europe et Le Nouveau Recueil. En 2006, il publie Le crâne de Schiller, avec une préface de Laurent Cassagnau, aux éditions Hermann, qui comprend une suite de sept essais critiques sur Schiller et Goethe, Novalis, Hölderlin, Roger Laporte, Mallarmé, Joë Bousquet, André du Bouchet et Paul Celan. En effet, pour Gilles Jallet, la poésie exige d’être interprétée : tel serait le critère d’une philosophie à venir ; inversement, la poésie, parce qu’elle ne peut jamais être interprétée en totalité, tire la philosophie en avant, vers l’infini. Tout en écrivant les poèmes de « Réminiscence et prophétie », Gilles Jallet se consacre à une nouvelle étude sur « Le silence dans la philosophie de la musique de Jankélévitch », Une autre voix, une autre langue, d’ailleurs, publiée hors commerce, en 2011. Cette étude a nourri comme neige l’écriture de ses poèmes ; mais inversement, ne faudrait-il pas en conclure, selon le mot de Novalis, que « la philosophie nous apprend à connaître la valeur de la poésie » ?

Dernier texte publié : « Les régressions de la poésie », une préface écrite d’après marie blanc rouge de Laure Gauthier, traduit de l’allemand (« marie weiss rot ») par Laurent Cassagnau & Laure Gauthier, poésie-théâtre, aux éditions Delatour, octobre 2013.

Bibliographie

Livres de poésie

- Contre-feux, à Passage, Bordeaux, 1984.

- Partis d’Asine, Le voleur de Talan, 1984.

- Contre la lumière, Seghers, 1985.

- ...Un reste reviendra, Contre la lumière II, Seghers, 1988.

- En, Journal d’Engadine, Monologue, 1989.

- Contre la lumière, entretien avec Laurent Cassagnau, suivi de « Trois derniers poèmes », Monologue, 1995.

- Sous les cerisiers, Monologue, 2000.

- L’Ombre qui marche, Comp'Act, 2004.

Livres d’essais

- Hölderlin, Poètes d’aujourd’hui, Seghers, 1985.

- Novalis, Poètes d’aujourd’hui, Seghers, 1990.

- Le crâne de Schiller, « langue incomparable de la tête de mort », Hermann, 2006.

- Une autre voix, une autre langue, d’ailleurs, « Le silence dans la philosophie de la musique de Jankélévitch »,H.C., Le Manuscrit, 2011.

Poèmes en revues

- « Trois inversions de la lumière », Actuels 27/28, 1984.

- « Un reste reviendra », Monologue, Revue de Langue et de Littérature, 1er numéro, 1987.

- « La vitre lumineuse », faire part 10/11, Philippe Jaccottet, 1987.

- « Deux poèmes » pour Miklos Bokor, polyphonies n° 5, 1987.

- « Falaise de Pinsac » (1ère version), La Métaphore (revue) n° 1, 1993.

- « La Soulssie », recueil n° 32, 1994..

- « Le blanc et le noir », ralentir travaux n° 9-11 et 13/14, 1997-1999.

- « Falaise de Pinsac » (2ème version), « Sur la mort d’Élie », « L’oublié », La Polygraphe vol. 20/21, 2000.

- « Le Cœur même, d’un coup d’œil, matérialisé violemment », La Polygraphe vol. 24.25.26, 2002.

- « Les Sembles », La Polygraphe vol. 33.35, 2004.

- « L’origine du corail », « Tres de mayo », « Qu’est-ce que les lumières ? », « Psyché », Autre Sud n° 36, 2006.

- « Réminiscence et prophétie », Lettres à M.B., Le préau des collines/9, 2008.

- « Galatée à part », Cahier de création, Europe N° 971, mars 2010.

- « La mort d’Empédocle », Revue Voix d’encre N° 45, 2011.

Livres collectifs

- « La naissance du visage », Lascaux des peintres, Bernard Froidefond éditeur, 1983.

- « Sans titre I/Sans titre II », Où en est la nuit, Ed. Lambert éd., 1989.

- « Cinq inscriptions dans la peinture de manuscrit », Poésies aujourd’hui, Seghers, 1990.

- « Phrase » pour Jean-Paul Héraud, Galerie Eric Dupont, Toulouse, 1992.

- « Lune & destin », Dans un monde abandonné des facteurs, Editions Rouleau libre, 1996.

- « Peintures », Exposition Andoche Praudel, Souillac, 2000.

- « Le dernier homme,suivi d’une Petite glose », La question du nihilisme, Comp’Act, 2006.

Critiques en revues

- « Silence de Rimbaud », Monologue, Revue de Langue et de Littérature, 1er numéro, 1987.

- « Sur Andenkende Hölderlin », polyphonies N° 5, 1987.

- Roger Laporte,Une vie, « L’écriture de la chose », Critique, 1988.

- Mathieu Bénézet, « Une manière d’horizon », Ubacs N° 10, 1991.

- « Novalis, une réflexion seconde », Quai Voltaire Revue Littéraire N° 4, 1992.

- « Hölderlin 1804 », Quai Voltaire Revue Littéraire N° 5, 1992.

- Mathieu Bénézet, Ode à la poésie, « Évocation », Critique, 1993.

- Mathieu Bénézet, « Le même amour », La Sape N° 33, 1993.

- « Critique et jugement », La Métaphore (revue) N° 3, 1995.

- Bernard Desportes, Vers les déserts, Le nouveau Recueil, 1999.

- André du Bouchet, l’ajour, Le nouveau Recueil, 1999.

- Fabienne Courtade, Ciel inversé 1, Le nouveau Recueil, 2000.

- Esther Tellermann, Guerre extrême, Le nouveau Recueil, 2000.

- Fabienne Courtade, Il reste, « Vers l’exténuation », La Polygraphe vol. 33.35, 2004.

- Jean-Pierre Ferrini, Dante et Beckett, Note de lecture, Europe N° 902-903, Juin 2004.

- Jean-Pierre Ferrini, Le Pays de Pavese, Note de lecture, Europe N° 972, avril 2010.

- « La crise romantique, Joë Bousquet/Albert Béguin », Dossier À quoi bon la crise ? La Sœur de l’Ange N° 7, Hermann, 2010.

- « Le silence et la musique dans la poésie de Georg Trakl », Europe N° 984 Georg Trakl/Christa Wolf, avril 2011.

- Johann Wolfgang von Goethe, Le Divan d’Orient et d’Occident, introduction et traduction de Laurent Cassagnau, Note de lecture, Europe N° 997 Littérature d’Iran, mai 2012.

- « Martine Broda, au moment même de l'été », en hommage à Martine Broda, le Nouveau recueil (www.lenouveaurecueil.fr), avril 2013.

- Patrick Laupin, l’Esprit du Livre, le Crime de Poésie et la Folie Utile dans l’Œuvre de Mallarmé, Note de lecture, Europe N°1014, octobre 2013.

Préfaces

- « Vivre-habiter », préface à La Couverture de peau de Xavier Maurel, théâtre, Éditions de l’Amandier, 2006.

- « Les régressions de la poésie », d’après Marie Blanc Rougede Laure Gauthier, traduit de l’allemand (« marie weiss rot ») par Laurent Cassagnau & Laure Gauthier, poésie-théâtre, éditions Delatour, 2013.

Traductions

- Hölderlin, « Andenken », polyphonies N° 5, 1987.

- Novalis, « Le Penseur », Monologue, Revue de Langue et de Littérature, 1er numéro, 1987.

- Novalis, La Nuit, Monologue, Revue de Langue et de Littérature, 2ème numéro, 1987.

- Novalis, « Dialogues I à VI », Poètes d’aujourd’hui, Seghers, 1990.

- Novalis, « La Fleur bleue, Astralis et Derniers poèmes », Seghers, 1990.

- Hölderlin, « Apriorité de l’individuel », Quai Voltaire Revue Littéraire N° 5, 1992.

- Goethe, « Dans l’ossuaire austère... », Le crâne de Schiller, Hermann, 2006.