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La débâcle des bonnes intentions
Poèmes 1992-2014
EditeurLa rumeur libre
CollectionLa Bibliothèque
Date de parution08/2016
ISBN/code barre978-2-35577-089-0
Format (mm)141 x 192
ReliureCahiers cousus, couverture avec rabats
Nombre de pages416
Poids460 g
Édition bilingue, poèmes traduits de l'italien par Marc Porcu. Ouvrage publié avec le concours de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Édition bilingue, poèmes traduits de l'italien par Marc Porcu. Ouvrage publié avec le concours de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
(4ème de couverture)
En écoutant Mauro Macario à Sète, je ne savais rien de son amitié avec Léo Ferré et je me suis dit dès le timbre posé de sa voix dans mon corps : « C’est aussi hardi, audacieux, osé, musical, sensuel, que la voix éternelle des chansons. » C’est une voix qui me dit quelque chose que je rêve depuis toujours d’atteindre. Et sensuellement belle et terriblement corporelle, écrite avec son sang et le lourd tocsin des otages, et la tribu des songes évanouis de vie immédiate.
C’est étrange, juste et vrai, comme quand on aime. Et précis jusqu’au fil bleui des ténèbres dans une langue où quelque chose risque toujours de se perdre. Ces poèmes sont aussi beaux qu’un enfant qui se baigne dans une fontaine publique. Que les chiens assis des façades qui surplombent les villes. Que des promeneurs un dimanche matin avec des parapluies sur un pont. Ils ont le tremblé d’une rose pour honorer les morts.
Patrick Laupin
(Extrait de la préface de Patrick Laupin)
Lectrice. Lecteur. Voici un vrai Livre. Un Livre qui tient compagnie. Un Livre digne de L’Écrit de l’éternité d’or de Jack Kerouac. Son coeur est près du nôtre. Du sensuel. Du style. Du charme. Mauro Macario justifie la poésie nécessaire au cœur des humains et la vérité pratique de la lecture des tourments de nos âmes. Astre éclatant par la douceur et la douleur sa perfection étonne plus qu’on ne peut dire. Il a la grâce et l’élégance du jumeau sombre. Ces poèmes incomparables sont gravés dans une pierre de sagesse humaine. Leur courage de lucide bonté bat au pouls des Ténèbres. On peut redire après Roman Jakobson : « Maintenant voici une victoire sur le soleil. »
Ces vers tenus au filtre blanc des refus les plus lucides combattent en première ligne les paroles fanées et le rempart des linceuls du vieux monde. Ils vibrent d’une témérité d’assaut, d’une audace de sincérité calme, dans le cercle taoïste éternel. C’est une voix jetée à mains nues dans l’échelle des sons qui avance à hauteur graduée du tourment. Les figures de l’esprit apparaissent et disparaissent mais pas les gestes initiés du dedans. La trace de ces gestes est une porte éternelle de rêve. Océan avant que les marins les noient. Leur vérité filante remonte la pente et remue les échos esclaves en profondeur. Elle a la connexité supplémentaire du bonheur et de la vertu. La force salubre et salvatrice de confondre la foule factice des témoins fascinés par les voix de leurs Maîtres qui corrompent les viscères en profondeur. Elle touche mot à mot, l’abject, le poison, le létal, des sociétés, toutes ces injonctions non verbales fragmentées par la haine, qui sont la source principale de l’autisme pauvre des petits communicants.