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Amers déserts
EditeurLa rumeur libre
CollectionPlupart du temps
Date de parution11/2017
ISBN/code barre978-2-35577-149-1
Format (mm)141 x 192
ReliureCahiers cousus, couverture avec rabats
Nombre de pages112
Poids149 g
(extrait)
Tout ce que j’ai dû arracher
à la pierre
au vent qui passe
à l’infernal silence
tout ce qui nous crucifie
et nous fait vivre
dans le même mouvement,
la même pulsation
si petite et fragile
des jours
(extrait)
Amers déserts des rêves
perdus dans les camps d’ombre du silence
dans le désert de ma voix nue et blanche
il y a la mer
il y a toi ma mère
il y a toutes les mères qui chantent
dans les parfums évanouis du printemps
le bonheur d’avoir été
le cœur premier de la vie
cœur déchiré des ténèbres
cœur des sources chaudes
où notre désir d’exister
puise la force d’abreuver l’aridité des sables
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Chère Anne Brouan,
J'ai lu Amers déserts avec une vive émotion. C'est que tout brûle en somme dans vos poèmes, la tendresse comme la révolte, l'amour et les hautes vertus du langage, de sorte que l'on ne peut guère quitter ces rives où tout devient fleuve, les arbres, les êtres, le violent sentiment d'exister au sein des choses, la beauté, la douleur même.
Et puis, j'ai beaucoup aimé les fantômes, si vivants du reste, qui passent dans vos pages, nommés ou non (Nerval, Verlaine, Apollinaire, Breton, Sylvia Plath...). Poésie d'évidence, de bruissements dans les feuillages mais aussi d'images fulgurantes, poésie juste, à contre-courant des si nombreuses impostures actuelles. Cela, je vous l'avoue, redonne confiance, par-delà la souffrance exprimée.
Lionel Bourg
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Amers déserts…
C’est un vertige qui cherche à se dire, dans l’ouverture immense de la parole, vers l’horizon qui vibre. « Le vase limpide de l’éternité s’est brisé » et, comme vif-argent, elle s’est partout répandue, perdue dans les sables, irrattrapable - et sauvée.
Le poème doit avoir toute l’ampleur du silence et la majesté des absents pour qu’y viennent résonner les battements du cœur du monde, le murmure de la mémoire.
Il y faut du vide, comme un appel pour « susciter la langue capable d’écrire » toutes les saisons de l’être, pour que « s’oublie l’oubli » - et que ce vide même devienne extase. Sidérale, divine, amoureuse extase.
Muriel Moutet
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