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Joies (Kwiatkowski Grzegorz)

Kwiatkowski Grzegorz

Joies

Edition bilingue polonais-français. Poèmes traduits du polonais par Zbigniew Naliwajek. Préface de Claude Mouchard.

EditeurRumeurs éditions

CollectionCentrale / Poésie

Date de parution04/2022

ISBN/code barre978-2-493-18205-0

Format (mm)141 x 192

ReliureDos carré-collé Couverture avec rabats

Nombre de pages112

Poids150 g

Edition bilingue polonais-français. Poèmes traduits du polonais par Zbigniew Naliwajek. Préface de Claude Mouchard.

Prix 17,00 €
Feuilleter

Edition bilingue polonais-français. Poèmes traduits du polonais par Zbigniew Naliwajek. Préface de Claude Mouchard.

Ce livre réunit quatre des sept recueils du poète polonais Grzegorz Kwiatkowski (né en 1984), Joies, (2013), Combustion (2015), Par un hibou (2017) et Karl-Heinz M. (2019) dans la traduction de Zbigniew Naliwajek. Ces poèmes, placés à l’intersection de l’inspiration de Spoon river Anthology d’Edgar Lee Masters mais aussi de Shoah de Claude Lanzmann, frappent par leur force crue, voire cruelle. « Des vies brèves? Se disant telles—pour mieux se ficher, en éclats acérés, dans nos mémoires », selon les mots de Claude Mouchard. Une grande voix de la jeune poésie polonaise qui nous met en demeure de revivre et de repenser l’indicible, l’immédiateté semblant à présent le plus sûr chemin de l’anamnèse.

Extrait de la préface de Claude Mouchard

Joies ? Ce titre (celui du premier groupe de poèmes ici rassemblés), on n’évitera pas — lisant-relisant le mince (mais combien intense) recueil qu’il ouvre — de l’entendre sonner cruellement. Des « joies » ! C’est un sarcasme qui est lancé au lecteur. Celui-ci n’aura-t-il pas à éprouver que, si tous ces poèmes vibrent si brièvement, ce ne sera jamais que pour se rééchapper, l’un après l’autre, immanquablement, en autant d’énigmes ensanglantées ?
Joies… : ce titre est aussi celui du premier poème, et le mot va revenir dans le dernier vers de ce même poème. De ce poème initial, la simplicité nous saisit : il flotte sur la vision atroce que, d’abord, son épigraphe nous aura imposée — ou intimée comme un ordre :

le sang coule là-bas comme l’eau dans la rivière
sauve-toi !

Se sauver ? Le lecteur, lui, aura été, d’emblée, saisi, et ne saurait fuir. Lisant plus avant, il reviendra à cette épigraphe, à l’aveuglante fluidité qui y menace — en arrière-plan de ce poème, voire de tous les autres.
Ces poèmes si brefs, on ne pourra que les lire et, peut-être, les quasi oublier, mais pour d’autant mieux les relire — selon la puissance discrète de leurs émergences et re-submersions. Des résurgences de moments historiques terribles font leur tension, leurs rythmes, et l’effectivité de leurs liens à ce qui a eu lieu, collectivement, de plus abject, de plus insoutenable.

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