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Nous partons tous
Épopée pour le théâtre
EditeurLa rumeur libre
CollectionPour la scène
Date de parution01/2018
ISBN/code barre978-2-35577-155-2
Format (mm)141x192
ReliureCahiers cousus, couverture avec rabats
Nombre de pages96
Poids128 g
(extrait page 13)
Un homme revient au village, porteur d’une valise de manuscrits et prétend être l’ami de l’écrivain banni qui lui a demandé de remettre cette valise à sa famille. Cet homme n’est autre que l’écrivain lui-même, le bâtard chassé autrefois, que les siens ne reconnaissent pas lorsqu’ils le voient le long d’une route. Chassé par la folie du père, sa violence, la violence de l’Histoire qui tend à culpabiliser chacun. Les manuscrits rapportés ici sont-ils une façon de payer sa dette pour celui qui n’a même pas assisté aux obsèques de ses propres parents. Au fil de la pièce, les masques tomberont, chacun se reconnaîtra pour ce qu’il est réellement, un Vivant prêt à la réconciliation, un Vivant qui loin d’être l’ennemi éternel, contribue à la marche du monde, en accepte les travers ou, tout au contraire, les dénonce.
(4ème de couverture)
« Je ne sais pas. Je n’ai jamais su où aller. Mais ce que je sais, c’est que je ne suis pas un prophète. Méfiez-vous des prophètes. Ailleurs, le monde est le même qu’ici. N’imitez pas ce qui est loin de vous. Est venu le temps de la réinvention, de l’invention, de la vie simple, du Recommencement. Aimez ce que vous faites, l’odeur du pain qui sort de vos fours parce que vous avez pris grand soin des céréales, penchez-vous sur ce qui tremble, qui est incertain, écartez ces produits de mort qu’on vous délivre, dites aux enfants que vous ne voulez plus détruire la terre, empoisonner les océans, qu’il vous appartient maintenant, à chaque seconde, d’être déjà fiers de l’avenir. Ne succombez pas à la parole du plus grand nombre. Vous n’êtes pas seuls, d’autres, comme vous, ont su ouvrir leur regard. Votre travail est beau. Le mien n’est pas son contraire. Les uns et les autres voulons voir la beauté du monde. Cessons de détruire et accompagnons tout ce qui est vivant, allons sur les chemins, ne craignons plus de nous éloigner, de nous perdre. La vie, ce n’est pas l’Histoire, la vie est éternelle. Ne nous laissons pas gouverner par l’Histoire. Mais sachons nous pencher sur un brin d’herbe, ici, sachons voir un regard qui nous appelle. »
Joël Vernet