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Un grand flux originaire et musical

Monique Domergue

Lettre à l'auteur du 1er avril 2009

(à propos de Affleure l'abîme)

Affleure l’abîme…il s’agit bien de cela.

De « où est le chemin » à « la nuque lisse », suivre la claudication des vers, comme on suivrait sur des béquilles les cailloux inégaux des sentes qui surplombent les abrupts.

Sans cesse, entre perte et rupture, entre éclat et silence, entre terreur et désir, s’adapter, chercher l’équilibre jusqu’à bout de forces. Se tenir là, au seuil, à la jointure, sans avoir vraiment d’autre choix qu’accepter ce qui vient.

L’émotion naît de ce grand flux originaire et musical qui traverse le texte. Cavalcade de sonorités, foisonnement d’images, accouplements de mots étranges, réminiscence de mythes … texte simple pourtant, tout entier requis pour dire par quel miracle d’amour et de vie on échappe au désespoir, quand on accepte de poser les armes et que l’un à l’autre paraît-nu enfin. Embrasser alors une joie naïve, un humour léger, sans craindre. Joie d’enfant qui s’abandonne au sommeil ou se livre à l’éveil. C’est bien d’une aube dont il s’agit, là même où affleure l’abîme.