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Federico García Lorca

Lorca Federico García

FEDERICO GARCIA LORCA naît à Fuente Vaqueros, près de Grenade, le 5 juin 1898 à minuit. Quand il meurt fusillé par les franquistes, il vient d’avoir trente-huit ans. Son premier livre, Impressions et paysages, est paru en 1918. L’on connaît le dramaturge, qui, dès Le Maléfice de la phalène, Mariana Pineda ou Noces de sang, met en scène des êtres déchirés par la frustration, la stérilité, le désir conjugué à la mort. En dix-huit ans d’écriture, il a laissé une empreinte tout aussi puissante sur le visage de la poésie du XXe siècle, bien au-delà des frontières de l’Espagne : Livre de poèmes, de 1921, Poème du Chant profond, de 1922, Chansons, de 1924, ou Romancero gitan, livre paru en 1928, juste avant le grand voyage aux États-Unis et à Cuba en 1929-1930, d’où naît Poète à New York, dont il ne voit pas la publication.
Transpercé par la mort violente du torero Ignacio Sánchez Mejías, Lorca écrit une élégie inoubliable, éditée par José Bergamín dès 1935. Ses derniers poèmes, ceux de Divan du Tamarit et des Sonnets de l’amour obscur, nous émeuvent d’autant qu’ils sont lourds du poids de l’ombre portée du destin. Mais la voix y est libre à jamais, forte dans son retournement contre la douleur.